Les nuages passent,
tels des chevaux,
sur la plaine,
dans l’éther où lasse
le soleil.
Les champs se redressent,
tirant leur tête,
vers l’azur clair,
la terre sur le jour.
À l’horizon, les arbres,
lentement s’écartent,
garde un regard
sur le fleuve de lumière.
Tout ici s’épanouit,
et monte de vagues,
et secoue des branches.
Les rivières, ébouriffées,
chuchotent, au loin.
Écoutez, sous ce ciel,
et versez en vous
la beauté prodigue,
qui ne s’épuise jamais !
- Émile Zola