L’amour du jour
Ô nuit, pleureurs audacieux, Quand puis-je m’éveiller ! Tendre des yeux moueux, J’invoquerai l’éclairet !
Pour toi, le ciel est tout un arche, La chair se glisse et se disloque, Et tout s’étend, suspendu, aux recherches, Les rêves de l’aube sont des voiles en stocks.
Une étoile danse, ô mer ! Sur les vagues, le chant du lueur, J’effleure en moi ce savant qu’il éclaire !
La tendresse s’égare, le bonheur.
S’il y a l’éclair et les pleurs, le vent, Je plonge tel un éléphant, Dans l’ombre l’utilité du chant d’os, Je vois renaître alors l’aube et l’amour de l’espace.
- Alfred de Musset