Les Étoiles

Parmi les cieux étoilés, je marche en silence, Des pensées taciturnes dans le cœur cachées, Et là-haut, parmi les cèdres, une étoile danse, Chante doucement aux cœurs désolés.

Le vent voyage un temps d’odeurs, La mer pleure tout au loin, Et tous les doux rêves en fleurs, S’éparpillent sous l’azur serein.

À l’abri d’une voix d’or, gaie, Je veux goûter les douces soirées, Vivre une nuit comme une fée, Et rêver d’azur illuminées.

Les cimes sous des mantes rêveuses Se balancent au gré de l’infini, Et, mais où sont les heures heureuses ? Galaxies brillent dans la nuit.

Un amour se lève encore, Respire la paix dans ce grand ciel, Et j’y guette cette étoile d’or, Qui murmure des chants éternels.

  • Alfred de Musset