Sous le poids du ciel immense et clair,
La mer se soulève en vagues sans fin;
Les voiliers blottis, perdus dans l’air,
Rendent honneur à la tempête, au chagrin.
Les nuages s’allongent en ombres fuyantes,
Glissent lentement comme des pensées,
Le cri des mouettes, écho des vagues errantes,
Résonne sur les côtes apaisées.
L’horizon se perd, mystère et beauté,
Là où le bleu rencontre l’infini,
La mer, infinie amante, émerveillée,
Berce des rêves dans son doux sourire gris.
- Catulle Mendès