Dans la plaine dorée où la lumière veille,
Les blés ondulent, murmures soyeux;
Le vent les caresse, douce abeille,
Emportant en lui l’été radieux.

Les coquelicots dansent, taches de rouge,
Au cœur de ce tableau éclatant,
Et les nuages, en passant, se bougent
Comme des souvenirs d’un temps troublant.

Aux abords des rivières, les oiseaux s’enlacent,
Chantant d’amour pour leur belle nature;
Dans cet écrin, où l’âme trouve sa place,
Ouvertes sont les ailes, vers l’aventure.

  • Catulle Mendès