Sous le ciel de brume, le paysage s’étend,
Les montagnes s’effacent, voilées par les cieux;
Dans ce tableau léger, dans le souffle du vent,
L’esprit vagabonde, se fraye des lieux.

Les lacs, miroirs des ciels, épurés,
Où les images se mélangent, se hâtent;
Dans le bruissement d’eau vive et exaltée,
Les rêves se forment, leurs visages éclatent.

La nature offre un écrin de mystères,
Chaque son, chaque lueur, un secret caché;
Les fleurs s’ouvrent, volent dans l’air,
Et l’âme s’apaise, aux larmes d’un été.

  • Catulle Mendès