L’aimable nature, éclairant l’univers, Emporte l’homme et ses pleurs dans ses bras. Les lacs, les rivières, le ciel, la mer, Parlent un seul langage et sont à l’unisson. Il est vrai que leurs voix sont douces comme l’ombre, Et chassent comme le vent des souvenirs tragiques.

Dans les plaines, dans les champs, en écoutant les cris, Des oiseaux qui s’élèvent ou tombent sous la chaleur, Je m’éprends de la paix que me donnent les cieux. Regardant les horizons de cette vaste aventure, Je sens que tout vit, je sens que l’on respire. Et l’harmonie des bruits m’enchante et m’apaise.

  • André Chenier