Lorsque s’éteignent les joyeuses clartés, Et que la terre s’endort de mille soupirs, Quand les étoiles se dispersent dans l’infini, À l’ombre des forêts, je me sens renaître.
Un murmure suave terrible s’éveille, Les bruits de la nuit déchirent le besoin. Des oiseaux fatigués, au gré de l’azur, Portent avec eux la mélodie des choses.
Je rêve des champs, des fleurs, des rivières, Le parfum des roses, la glisse des cimes. Les aurores chantent, et mon cœur s’apaisent. Toujours la nature, à nouveau, m’approche.
- André Chenier