Le Vent

Au matin qui s’éveille, le vent léger s’en joue, Il chatouille les feuilles, ébranle tout en nous, Chaque souffle murmure des refrains secrets, Longs comme les sentiers, fins comme des constellés.

Il chuchote à l’oreille des fleurs épanouies, En ballet, les brins d’herbe s’agencent dans la vie, Sans relâche, il va où les rêves s’épanchent, Promesse d’avenir, sur l’éloquence qui se panche.

Ô vent, douce brise, en toi je me perds, Des volutes d’espoir et des été d’hier, Ta danse m’insuffle un soupçon d’élégance, Être libre, flottant, dans la nature en transe.

  • Gustave Flaubert