Automne

Quand je regarde le ciel qui se lézarde, Et je vois les yeux du monde s’éteindre, Je me souviens, vertes sont les terres. Les blés s’épanouissent, Comme un parfum de lys.

Puis il y a les mures, Leurs couleurs se quelque part ignorées, Qui s’assombrissent au fil du temps, Les gouttes de pluie s’épaississent. Là-haut, la lumière brille, Et sur l’eau, mes peines naviguent.

Qu’en est-il, ô automne, toi qui me trahit, Quand la nostalgie se fait ombre en moi ?

  • Paul Verlaine