L’Automne

L’oiseau plaintif por un chant d’amour; Sur les bords des mares se meurt ; Je condamne toute la lumière; Cessons de brûler par la clarté, L’Automne avait promis un frisson !

Les champs, un murmure s’apaisent, Ce contraste étrange, je le crains, Et le ruido se redore, Monte avec les murs, frôle mes mains;

La vie va s’estomper sous les feux, Quand tout s’allume à ces délices… Le froid enlève et le noir s’hémisse ; Je suis cet automne que l’on traîne,

Cher cher souvenir, en fin de compte !

  • Paul Verlaine